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Diktati jodi, demokrasi demen”, Blaze One Vètè délivre un quatrième disque

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Paule Vanessa Lindor

Le rappeur Blaze One a sorti son quatrième album ce 19 décembre 2023. Le titre : “Diktati jodi, demokrasi demen”. Ça parle d’Haïti, de l’amour et d’espoir. Avec cinq collaborations, la voix de “Lèt konsyans” nous offre 14 titres sur son nouveau projet.

Trois années après ” Pi lwen ke lorizon”, son troisième album, la voix de “Prizon Federal” a soumis avec un air d’engagement, comme c’est toujours le cas, à l’appréciation du public un tout nouvel album dans lequel il peint la réalité actuelle de ses compatriotes. Un peu de tout, les textes mais que du RAP.

Les quatorze textes du projet sont tous écrits par le rappeur. Pour le son, le travail est l’œuvre de quelques beatmakers comme Consbeat, Mentalbeat, Loulou Beatz, Mélodie et JDK Masterwing.

À chaque titre son pinceau. À chacun d’entre eux une histoire propre. On trouve sur l’album “Devwa sivik”, dans lequel l’artiste fait ressortir quelques prescrits de la loi et devoirs d’un individu envers celle-ci; “Kanal la p ap kanpe”, l’instrumentalisation de ce dernier, comme pour indexer la république voisine, est dotée d’une touche propre au rythme dominicain; “Opération 12 mars”, avec un air bourré de tristesse et de regrets, l’artiste raconte la terrible situation des policiers au cours de l’opération au sein de Village-de-Dieu.

Comme à l’accoutumée, le chanteur nous invite à revivre d’anciens moments. Il ne s’est pas écarté de sa perspective avec cet album. Il a également, toujours à travers des faits qui se sont produits, demandé à ce que la peur change de camp. Une demande faite à travers “Bwa Kale”. Pour l’auteur, ce sont les politiciens, les gens qui sont responsables de nos maux qu’il faut punir du “bwa kale”. Dans “Diktati jodi, demokrasi demen”, titre de l’album et celui d’un morceau également, Blaze one profite pour accuser la démocratie des dérives constatées dans le pays et établir une différence entre ce forme de gouvernement et la dictature.

Dans cette nouvelle œuvre,

Élisé Senora, de son vrai nom, se vante, accuse les politiciens d’être trop dans l’individualismeet aborde la question de migration. Né à Port-au-Prince en novembre 1983, il s’est fait connaître avec son premier son “Federal”, lequel dépeint les péripéties des incarcérés en Haïti. Avec quatre albums dans son répertoire et plusieurs collaborations dans le secteur, le rappeur s’est créé un nom et possède plusieurs hits dont “Lèt konsyans”.

Paule Vanessa Lindor

Étudiante en Sociologie et en Sciences Juridiques à l'Université d'État d'Haïti, Paule Vanessa Lindor est passionnée d'écriture journalistique et, qui mieux est, de musique. Elle détient également des compétences en dessin réaliste et en DJ ing et elle admire la nature.

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