En cette Journée mondiale des personnes handicapées, célébrée chaque 3 décembre, le cri d’alarme de Stéphanie Désir résonne comme un appel urgent à la conscience collective. Âgée de 33 ans, Stéphanie souffre de polyradiculonévrite inflammatoire, une maladie neurologique invalidante. Malgré sa résilience face aux défis quotidiens, elle se heurte à un système qui semble ignorer les réalités des personnes à mobilité réduite en Haïti.
Stéphanie dénonce non seulement la discrimination et l’exclusion sociale dont souffrent les personnes handicapées, mais aussi l’inefficacité des actions menées par l’État. « Chaque année, le 3 décembre, on organise des conférences, mais rien ne change sur le terrain. Ce ne sont que des paroles sans actions concrètes », affirme-t-elle avec amertume.
Elle appelle les autorités à aller au-delà des discours en mettant en place des politiques inclusives, des infrastructures adaptées et des services de santé accessibles. « Nous ne voulons pas être des oubliés de la société. Nous méritons une vie digne, des soins appropriés et une véritable reconnaissance », ajoute-t-elle.
Malgré ses démarches, Stéphanie attend toujours une réponse de l’État à ses lettres demandant un soutien pour un traitement à l’étranger, sa maladie étant incurable dans le contexte médical haïtien. Son cas illustre le désespoir de nombreuses personnes handicapées, souvent laissées pour compte dans un pays où l’accès aux soins et aux infrastructures reste un luxe.
Cette journée mondiale doit être l’occasion de transformer les engagements en actions concrètes. Stéphanie, comme tant d’autres, ne réclame pas la charité, mais le droit fondamental à une vie décente. Sa voix est un puissant rappel de la nécessité d’un changement immédiat, pour que les personnes handicapées en Haïti puissent enfin jouir de leurs droits et vivre dans la dignité.