Reconnu pour ses couplets singuliers, The Plug, de son vrai nom John Thomy Lafond demeure l’un des rappeurs les plus talentueux de sa génération. Moins en vue ces derniers temps, cependant l’artiste continue à produire dans le silence. À la rencontre de ce jeune jongleur de mots et de flow.
Né à Turgeau, dans l’ouest d’Haïti, le 4 novembre 2000, le jeune John Thomy Lafond a été motivé à rejoindre la grande famille de la musique de part sa proximité avec la BPC, légendaire collectif du rap Haïtien et dans l’espérance de devenir un musicien notable de la société. Loin du costume d’artiste et des projecteurs, l’homme se juge humble, bien que « très peu » amical. Fashionista, le rappeur estime sans fausse modestie être unique.
Sur le chemin de la musique, il adopté comme nom de scène, The Plug. Un choix ambitieux débouchant sur un pseudonyme original. « J’ai choisi de m’appeler ainsi parce que j’ai la capacité d’accéder à des choses inaccessibles aux gens normaux » se vante t-il.
Ancien membre de Thuggashit, le Port-au-Princien a été poussé vers la musique de par son mode de vie. En solo aujourd’hui, il revient sur les raisons de ce désaccord. « C’était mon équipe, l’expérience était satisfaisante. On a commencé à profiter de la musique ensemble, ensuite il y a eu la guerre et de la jalousie pour savoir qui participe le plus au succès des morceaux. J’ai préféré prendre de la distance » raconte t-il.
L’équilibre entre vie personnelle et carrière artistique est souvent un casse-tête pour la plupart des artistes. À en croire ses dires, The Plug s’en sort avec brio. « Ma vie personnelle est bien structurée en dehors de mes activités liées au rap. Je suis un homme de principe. Je gère assez bien les relations publiques » avance t-il avant de poursuivre « Je passe plus de 48 heures en studio par semaine ».
À chacun sa magie. En ce qui concerne l’originaire de Turgeau, la recette est des plus simples. « J’écoute d’abord l’instrumental pour pouvoir contrôler le BPM, les drums et déterminer où se situe le hook. Ensuite je lance un freestyle dessus. »
Dans les moments de panne d’inspiration, l’artiste avoue faire appel à son calme. « C’est un fait naturel, je donne simplement du repos à mon cerveau et je le nourris » explique t-il.
Le lyriciste peut également compter sur son équipe qu’il décrit comme un « support » pour parcourir les sentiers battus de sa carrière.
C’est avec le morceau intitulé « Touchdown » que le rappeur a officialisé son union avec la musique. À l’époque, entre 2017 et 2018, ce qu’il considérait comme un essai a été commenté par plus d’un. « Ils ne cessaient de me dire de mieux articuler les mots et après tout était correct. Du beau rap » confie t-il.
À ce jour, deux de ses chansons sont perçues, par lui-même, comme ses plus grands succès. Il s’agit de « Fè lajan » et « Aprann ». Pour ce qui est de ses collaborations les plus marquantes, il a cité « Karma » avec Mexx et « Bando Blues » featuring présent sur l’album « Mélancolie Gang » de l’homme de lettres, Jean D’Amérique.
The Plug est en pleine préparation d’un nouvel EP. Cependant, aucune information concernant ce projet ambitieux n’est apte à être communiquée pour l’instant. L’artiste reviendra en communiquer lui-même dès que sonnera l’heure.
À travers sa musique, le rappeur veut diffuser un message axé sur la transmission et la reconnaissance de la valeur. Il apprend également aux autres à « rester positif et rester eux mêmes ».
Aux jeunes voulant suivre sa trace, son message adressé n’est pas moins puissant « The world is yours » lance-t-il.
The Plug aimerait tout même laisser une image positive de lui au public. Une image de vérité dont tous devraient toujours se rappeler. « Je suis quelqu’un de vrai dans ma nature, je suis en vrai, et j’aime les gens comme moi. Je m’aime et je vis dans un bon esprit » a-t-il conclu.
Jephte Estiverne
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