Elles sont beaucoup les voix féminines qui bercent nos oreilles dans le secteur culturel haïtien. Il y en a qui chantent par pur plaisir et d’autres, pour faire carrière. Le quatrième art (classification hégélienne) est pour elles un passe temps favori. C’est dans cette dernière catégorie que se trouve Tamara Suffren, passionnée de la musique comme pas permis. Quid de ses réalisations ? Quels sont ses projets ? Qui est Tamara Suffren ? Allons découvrir via cet article la vie de cette vedette qui s’est frayé un chemin à travers sa passion : musique.
Tamara Suffren, née un 13 octobre à Port-au-Prince, est le fruit de l’union de Myrlande René et de Jacques Antoine François Suffren. Elle a effectué une partie de ses études classiques au Collège Colimon Boisson et une autre, au Lycée Marie Jeanne. Après ce parcours, elle est entrée à l’Université Notre-Dame pour étudier l’Administration des Affaires.
Sa rencontre avec la musique
Son amour pour la musique ne date pas d’hier. À l’église, elle a débuté toute petite à travers la chorale et des groupes de musique. À l’école Sainte Trinité, où elle a effectué quelques classes de la fondamentale, Tamara Suffren a étudié le solfège et a appris à jouer le violon. C’est d’ailleurs dans cet endroit qu’elle a découvert ses ainés à qui elle doit son originalité. Manno Charlemagne, Boulo Valcourt, Syto Cavé, Beethova Obas, Emeline Michel, et autres, ce sont des artistes qui ont contribué au devenir de Tamara en ce qui a trait à sa carrière en musique. Elle les écoute et puise un peu dans les œuvres de chacun d’entre eux, à l’entendre parler.
Ses projets marquants
Les projets réalisés par la vedette, ils sont multiples. Certains ont eté portés par de très fortes émotions. Néanmoins, il y en a qui habitent le fond de la mémoire de Tamara. Et elle les gardera à jamais, à ce qu’il paraît.
Parmi ces projets, l’on compte son tout premier album produit par une personnalité qu’il a rencontrée lors de sa formation de chant en Belgique. Cette expérience a permis à la chanteuse de se faire un nom à l’échelle internationale et de travailler avec des compositeurs et musiciens étrangers. Il y a également le projet « Haiti à notre regard » à travers lequel elle a collaboré avec des artistes comme BIC, Donaldzie Théodore.
« J’ai réalisé beaucoup de projets et ils m’ont tous laissé un goût en particulier mais ces deux-là, ils m’ont marquée davantage. D’ailleurs, par le biais de mon premier album, j’ai réussi à voyager en Europe, Afrique et dans les Antilles », raconte-t-elle à la rédaction.
De surcroît, Tamara trouve très intéressantes ses collaborations. Par exemple, celle avec la formation musicale « Zenglen » lui colle à la mémoire. Avec un chanteur de la troupe, Enymix dans « Jwe kwen » et un autre morceau en solo « Des je t’aime », la chanteuse a inscrit son nom dans « Bravo », le quatorzième Compact Disc (CD) de ladite formation. « C’est une très belle expérience et si l’occasion de la refaire se présente, je n’hésiterais pas », dit-elle sur un ton joyeux.
Autres bonnets de Tamara Suffren
L’artiste se dit être très hospitalière et aime organiser des évènements. L’originaire de Port-au-Prince aime prendre soin des gens et se fait le plaisir de les inviter à se récréer chez elle.
« J’aime inviter les gens chez moi et cuisiner pour eux dans une ambiance festive ».
La Tamara publique, souriante comme toujours n’a rien de caché à part être colérique quand la situation est jugée dérangeante. La voix de « Ale trankil » confie être du genre à ne pas se laisser faire.
Amoureuse de film d’action, c’est du moins l’un de ses passe-temps à côté de la couture, elle confie à notre rédaction qu’à défaut d’une carrière musicale, elle aurait été Femme d’affaires. Patronne de Tamiou Beauty, une marque cosmétique, elle précise que c’est par le biais de la musique que s’est développé son amour pour le monde de l’entrepreneuriat car cela lui a facilité de se mettre dans les événements.
« La musique m’a ouvert de nombreuses portes et m’a même aidée à trouver de l’emploi dans une Organisation non Gouvernementale (ONG) avec mes études en administration », raconte la choyée de sa famille.
Discographie de l’artiste
Son tout premier projet depuis sa formation en Belgique date de 2013. « Lespwa », un album du label bruxellois Igloo Mondo avec des musiciens tels Pierre Vaiana (saxophone), Michel Seba (batterie, percussion), Nicolas Thys (contrebasse). Cinq ans après, elle a offert son deuxième disque au public, « Impulsion », un mélange de troubadour, jazz et world music.
Elle compte à son répertoire de nombreux single et a collaboré avec plein d’artistes dans le milieu musical.
Éperdument amoureuse de la musique, l’orpheline de père et de mère, il y a de cela 4 ans, opte pour la promotion de la positivité. Elle fait donc de cette passion, cet amour, un couloir pour effectuer cette tache. En témoigne sa dernière réalisation « Ti kè m sansib », une chanson vidéoclipée, il y a quelques mois mettant en exergue l’importance de la communication en amour.
« Je suis du côté positif. Dans mes écrits, je m’efforce toujours à garder cette ligne quoique l’émotion soit triste. On doit quand même trouver cette marque : la positivité, dans mes travaux » exprime la vedette.