Nous pleurons ton départ tout en honorant ton passé. Tu es parti trop tôt. Ce n’est pas un reproche mais il faut laisser parler le cœur quand l’absence le pince. Un an déjà ! « Ayiti se » le pays qui regarde sa blessure prendre des proportions. L’Accor Arena ne pouvait pas supporter ton souffle. Ce 15 octobre 2022 t’a préféré à terre. Nous prenons soin de conter ton absence comme si les rues de Port-au-Prince se remplissaient de toi.
On ne t’avait pas prévenu, c’est le propre des malheurs. Ils échappent tous à la bonté des hommes. On les côtoie chaque jour. Chaque instant. Ici et ailleurs. Il nous font poser des questions auxquelles nous ne disposons, ne serait-ce qu’une piètre réponse. Ta légende et ta voix continuent de bercer nos quotidiens. Merci pour notre drapeau noué autour de ton cou au cœur de la France !
Il y a un an que nous assistions à ta chute. Nous assistions à la chute d’un immortel. Le bruit de ton corps vient jusqu’à nous. Ceux et celles pour lesquels.les tu chantais avec folie et passion. Depuis Paris jusqu’à ta ville chérie. Depuis Paris jusqu’à Port-au-Prince, le bruit a frappé en plein visage. Toutes les rumeurs essayaient de dormir dans ta propre vérité. Ils y arrivaient quand même car nous n’avions pas assez d’étoffe pour dissiper le malheur.
Aujourd’hui nous ne t’écrivons pas pour blâmer les réseaux sociaux. Oui par où le malheur à pris pas mal de résonance. Ton malheur. Ta chute. Le vol de notre espoir. Nous faisons ce geste pour te ramener à nous et te parler de Champ-de-Mars comme le font les adultes coincés dans leurs souvenirs. Plus que jamais Mikaben, tu nous manques. Et merci pour tout ce que tu nous a légués.