Avec son premier ouvrage intitulé « La Transe des Masques », Marnatha Irène Ternier vient de pousser les portes du monde littéraire. Paru chez C3 Éditions, ce recueil de nouvelles de 410 pages fait tomber les masques et lève le voile sur l’hypocrisie et la trahison dans ce monde.
En posant les pieds dans le milieu littéraire, c’est une œuvre audacieuse et bouleversante que signe l’auteure. Dans « La Transe des Masques », Marnatha Irène Ternier nous transporte au cœur des réalités brutales, des vérités inexorables, et dévoile les visages tourmentés dissimulés derrière les masques sociaux. Aussi, elle s’attache à dévoiler les tabous, à désiller les yeux du lecteur en mettant à nu les grandes réalités refoulées de l’existence.
Composé de 14 nouvelles, l’ouvrage aborde des thèmes tels que la violence contre les femmes, les crises familiales, ainsi que des enjeux sociopolitiques et religieux, comme en témoignent certains titres tels que « Des violences faites aux femmes », « Le bâtard » et « Ayibobo ». À travers ce recueil, Ternier examine les défis individuels et universels, notamment la trahison, l’hypocrisie et les paradoxes de la condition humaine.
« La Transe des Masques » est préfacé par le critique littéraire Pradel Henriquez et s’achève par une postface du professeur Jean-Elie Gilles. L’ancien ministre de la Culture et de la Communication, dans sa préface intitulée PRE-TEXTES, avise le lecteur que dans ce livre l’auteure « emprunte tantôt à la philosophie, à l’histoire et la critique littéraires, à l’histoire des religions et aux dégâts causés par ces dernières… » pour composer son propos.
Pour le Docteur Jean-Elie Gilles, l’auteure touche trois concepts littéraires importants, à savoir l’altérité, la temporalité de nos existences terrestres et la transe. « Et cette altérité, vise non seulement les douleurs de la femme dans un monde cruel encore accroché au machisme, qui se traduit par la féminisation et la bisexualité de bon nombre d’hommes. Elle se fait aussi porte-étendard des homosexuels et de tout autre groupe mis en état de discrimination… »., nous dit le professeur.
Adoptant un style à la fois âpre, percutant et empreint de poésie, Marnatha Irène Ternier nous invite à ouvrir les yeux sur les réalités de la société haïtienne et du monde, en général. « La Transe des Masques » incite à la réflexion et rouvre le débat sur les masques qui finissent toujours par tomber. C’est une œuvre qui exhorte à dépasser les apparences, une œuvre où les personnages se montrent tels qu’ils sont, loin des masques.
*À propos de l’auteure*
Née à Port-au-Prince de parents originaires de La Vallée de Jacmel, Marnatha Irène Ternier a grandi le long de la route des Dalles. Elle détient une licence en informatique de l’ESIH, un diplôme en marketing et relations publiques, un brevet en opérations bancaires, ainsi qu’un certificat en comptabilité et en marchés publics. Elle poursuit actuellement un master en administration publique.
Elle a occupé plusieurs postes de cadre technique dans l’administration publique haïtienne avant de devenir Ministre des Haïtiens Vivant à l’Etranger en 2018. Outre son parcours administratif, Ternier s’est engagée dans l’entrepreneuriat et diverses initiatives sociales, culturelles et communautaires.
La « Transe des Masques » est donc la première œuvre qu’accouche sa plume. Après plus de 20 ans consacrés à une carrière professionnelle exigeante autant dans l’administration publique que privée, Marnatha Irène Ternier s’est investie dans la création littéraire. L’ancienne ministre a troqué son porte-feuille contre des feuilles blanches qu’elle a su bien remplir dans l’écriture de ce recueil bouleversant. Au cœur de cette aventure littéraire, elle nous a livré un ouvrage profond, fruit de ses réflexions et de ses observations accumulées au fil des ans.