Après la soupe au giraumon et la cassave, c’est au tour du compas d’être reconnu internationalement. La décision devrait tomber dans moins d’un mois.
Nemours Jean-Baptiste, illustre saxophoniste et guitariste, a créé le Compas, le 26 juillet 1955 entrant ainsi dans la légende de la musique nationale.
Fortement influencé par le jazz, le compas direct charrie tout son romantisme. On en est même à parler de « compas love » où l’expression individuelle est prisée.
Le compas, en tant que genre musical hétéroclite, a évolué à quelques progressions diverses. Petites formations, grands orchestres, ce son facilement identifiable garde son universalité.
Cependant, conserver le patrimoine immatériel de la musique de chez nous est une autre chose. Rendre accessible ce patrimoine musical tant en Haïti qu’à l’étranger.
Lors de la 32e session de la Conférence générale de l’UNESCO en 2003, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été adoptée.
Pour rester vivant, le patrimoine culturel immatériel doit être pertinent pour sa communauté, recréé en permanence et transmis d’une génération à l’autre. Notons qu’Haïti devient le 116e État faisant partie de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO depuis le 17 septembre 2009.
La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel consiste à transmettre les connaissances, les savoir-faire et les significations.
Depuis 2019, le compas direct est inscrit au Registre national du patrimoine culturel immatériel du pays.
Le 11 novembre 2025, le comité technique de l’UNESCO a donné un avis favorable à l’inscription du compas direct sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Le dossier de candidature avait été présenté par le ministère de la Culture et par la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO. Il faudra toutefois attendre le verdict final le 10 décembre.
À quand une école nationale de musique ? Pourra-t-on élever le compas au rang de danse nationale ? On ne parle pas de patrimoine sans musée. Dans quelques décennies, pourra-t-on se vanter d’un premier musée de la musique ? Aussi, le patrimoine évoque-t-il l’idée d’un héritage légué par les générations antérieures que nous devons transmettre dans son état primitif ou augmenté aux générations futures.
Quel serait le rôle de l’État dans le renforcement du secteur culturel? Ici, la synergie entre la culture et l’économie n’est pas une priorité. L’État se désengage de moins en moins face à la majorité des financements publics de soutien à l’activité culturelle haïtienne. Aussi, l’État devrait-il étendre aux artistes les bienfaits de la protection sociale. Il serait grand temps que les anciens artistes qui ont donné leur vie à l’art bénéficient d’avantages sociaux, y compris de la couverture sociale.
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