Grand champion du concours de chant « Noël Caraïbes » de Radio Télévision Caraïbes, Jean Garmel Rosambert Buteau s’est révélé au grand public à l’âge de neuf ans grâce à ce sacre. BGarmel, de son nom de scène, confirme son talent au fil du temps et devient le porte-voix des sans-voix et des adolescents.
Né à Carrefour le 4 septembre 2008, Jean Garmel Buteau dit BGarmel est le cadet d’une fratrie de quatre enfants. Son talent de chanteur s’est vite repéré depuis sa toute petite enfance à l’école maternelle. Son père, François Buteau, pleinement convaincu de son talent, sera son leitmotiv lors de sa participation au concours de chants de Noël en 2017.
Carrière musicale
Quelque temps après, l’interprète de « Nwèl Lanmou » n’aura cessé de capter l’attention sur les causes à embrasser. Durant la pandémie du coronavirus, BGarmel nous chante « Pwoteje tèt ou » pour alerter sur les risques d’attraper le covid-19 et les préventions. Sa collaboration en 2020 avec le chanteur K-Dilak sur « Yo pa kapab ankò » pour joindre sa voix aux cris de détresse des enfants de rue, des sans-abris, deviendra un cri du cœur. Faut-il demander une chance pour vivre dans son propre pays, quitte à demander « Yon chans » ?BGarmel ne veut pas se taire face à l’exode du peuple haïtien. Le jeune artiste nous chante une Haïti pleine d’espoirs dont on rêve tous dans « Mwen vle viv ».
Actuellement en NS1, Bgarmel poursuit sa scolarité comme tout adolescent normal du haut de ses quinze ans en attendant de poursuivre son rêve de devenir ingénieur. Aussi, il est connu sur les réseaux sociaux pour ses multiples collaborations avec la chanteuse Céline Haïti sur des mélodies de jeunesse. « Tann mwen », « Pito nou pa grandi », sont quelques chansons qui expriment la compréhension de l’adolescent qu’il est sur les relations de couple des adultes et les amours interdites à l’adolescence.
À travers sa toute nouvelle collaboration avec B-Jay Boy, Bgarmel tire la sonnette d’alarme pour dénoncer la violence des gangs armés dans « Nou pa merite sa ». Bien plus qu’une chanson. C’est un appel aux sentiments, un appel à la compassion de ceux-là qui représentent l’État haïtien. La majorité délaissée mérite également de vivre en toute dignité, de rêver d’un avenir meilleur. La chanson vidéoclippée baptisée « Nou pa merite sa » montre clairement des enfants pris au piège du déplacement forcé, victimes de toute cette furie entre les bandes armées qui font fuir les populations. Dire que l’insécurité affecte la scolarité et que la manultrition des enfants ne fait qu’aggraver la crise sociale et alimente l’incertitude.
Nous pouvons espérer un nouveau titre de Bgarmel pour le mois de décembre en cours. Mi-année 2024, l’artiste sortira un extended play qui aura bien évidemment quelques collaborations. Il n’est que d’attendre le single qui annoncera l’EP à venir.