« Rien de grand n’a jamais eu de grands commencements ». Si l’on doit coller à cette citation de Laure Conan une histoire, celle de Robenson Lauvince ira parfaitement bien.
En effet, le célèbre producteur et réalisateur haïtien n’a pas eu un itinéraire avec des panneaux d’indication. Il s’est laissé guider par sa passion et son amour pour le cinéma et tout a officiellement commencé avec une caméra de seconde main pour seulement 10 dollars US. À l’occasion de son anniversaire, la rédaction de Célébrité Magazine invite son lectorat à s’immerger dans le parcours de cet ambitieux réalisateur.
La vie de Robenson Lauvince
L’homme aux multiples chapeaux a vu le jour à Port-de-Paix, le 20 février 1985. C’est un fan inconditionnel de la musique et amoureux du cinéma. N’ayant pas eu les moyens de se lancer dans ces domaines, notamment le cinéma, il se contentait de pratiquer de petites mises en scène dans sa ville, une façon à lui de se divertir.
« Le cinéma était très rare à cette époque, on s’amusait à réaliser des films pour s’amuser, se rappelle-t-il sur un ton ironique. Dès son plus jeune âge, il a tourné le dos à son pays natal en 2002, pour aller vivre aux États-Unis, accompagné de sa famille. Après avoir bouclé ses études classiques, il a donc opté pour la production cinématographique à « Art Institute Palm Beach Film School. » Ce, pour suivre son rêve d’enfance : devenir réalisateur de vidéos. C’est une façon pour lui de rester plus proche de la musique.
Son parcours
L’originaire de Port-de-Paix a réalisé sa première production avec sa caméra de seconde main de 10 dollars US et c’était « Victime de la vie quotidienne », un film sorti en 2007. Toutefois, sa carrière en tant que réalisateur a, de façon officielle, été lancée avec « Les talents de la rue », (2009) un film pour lequel il a eu deux bonnets. Il a également participé sur ce métrage comme acteur. Il évolue dans le domaine de la production de vidéos au niveau de l’industrie musicale haïtienne et ce côté-là a commencé avec « Ou se melodi » de Gabel.
Robenson Lauvince a posé son pion dans de diverses réalisations comme acteur et réalisateur et on cite « Love Triangle », en (2011); « How Sad », (2008). L’on peut citer des titres comme » Vwazinaj » (2011); « Oh Dieu protège mon mariage » (2010); « The Girls Club (2009). Il a également opéré dans « Married man », son plus important projet selon lui car il a beaucoup tourné malgré l’époque où il a été mis a nu.
« C’est mon projet le plus marquant vu la façon dont on l’a accueilli. Le milieu connaissait une baisse et cela n’a pas empêché que je l’ai projeté dans plein de pays et presque tous les show ont atteint leur apogée« , se réjouit-il.
Du côté de la production de vidéo, celle de Gabel « Ou se melodi », a été la première. Le trentenaire a travaillé avec plusieurs autres artistes et groupes du millieu. On le trouve sur les vidéos de Klass « You don’t want me », « Move Signal »; de Disip « Madanm mwen mèt pa bon »; de Zenglen « Sincerly yours » ; de Djakout #1 « Lòd nan dezòd » et plein d’autres.
Cet homme de multiples talents a connu de grands succès au niveau de sa carrière et il a déjà obtenu de nombreuses distinctions pour la réalisation de ses œuvres.
En 2013, il a reçu les prix du réalisateur Outstanding Achievement, de la Réalisation exceptionnelle en tant que réalisateur par Palmiste Film Production et du Meilleur Scénario Original de MPAH Haiti Movie Awards pour le film « Désolé »; en 2014, le prix « Meilleur réalisateur de l’année » de FDHMA; en 2016, les prix de « Réalisateur de vidéo clips de l’année par HMI Music Awards; « Meilleur film » par Festival du film des Caraïbes pour « Lanmou Entèdi » et « Meilleure histoire originale » par Carribean Movie Festival, avec le même titre précédent. En 2018, il a été classé dans le Top 10 des personnes influentes par Mag Haïti et en 2022, il avait raflé le prix de « Réalisateur de l’année » du Prix de L’influenceur Haïtien. Il convient de signaler que le concerné a été choisi pour être le représentant des Caraïbes à Sundance Film Festival en fin de janvier 2024.
Autres facettes de Robenson Lauvince
Le réalisateur et acteur haïtien s’est marié avec une actrice, Daphné Derivois et ils ont eu une enfant. Leur rencontre a eu lieu sur le tournage de la première production de Robenson « Victime de la vie quotidienne ». Il est vrai que Lauvince ne jure que par et pour le cinéma mais, il détient un diplôme pour des études en pharmacie. C’est du moins l’un des domaines qui, après celui dans lequel il évolue, lui procure du plaisir.
Le réalisateur de « July 7 » est le fondateur de la société de production cinématographique connue sous le nom de « Clearshot Entertainment ». Cette dernière est basée à Floride, aux États-Unis et a été lancée en 2009. Celui qui rêve de faire renaître de ses cendres le cinéma haitien possède une excellente carrière et ne cesse de travailler pour l’embellir davantage. Quoique le chemin ne soit pas facile, il ne se lasse pas d’avancer petit à petit. D’ailleurs, les mauvais moments sont moins nombreux que ceux qui méritent d’être célébrés. Ce cinéaste s’est créé une voie dans le monde cinématographique et il travaille à ce que ses productions soient porteuses d’onde positive pour le pays, qu’elles inspirent et motivent.