Avec deux livres publiés à seulement un mois d’intervalle, Frantz fait une entrée tout à fait particulière sur la scène littéraire. Son premier roman « La vengeance est un plat empoisonné » est paru en octobre, chez les éditions Milot Paris et un autre « J’ai assassiné le président » en novembre, chez les éditions Varella.
Frantz-Gelo Bellande est originaire de La Vallée de Jacmel. Orphelin depuis l’âge de 9 ans, il attribue à son grand-père décédé le rôle déterminant dans la construction de sa personne. C’est l’absence qui l’a conduit à l’écriture, débutant avec des poèmes mélancoliques et évoluant vers des romans.
« Orphelin, j’ai grandi avec ce vide immense qui m’a poussé vers l’écriture. Au début j’écrivais des poèmes mélancoliques. Des poèmes que je gardais pour moi. J’ai commencé à écrire mon premier roman en classe de Rheto, un deuxième deux ans plus tard. Et depuis j’écris sans arrêt. Je dis toujours que l’écriture m’a sauvé, qu’il me sauve chaque jour et qu’il continuera à me sauver. Mais, sauver de quoi ou de qui ? Je ne sais pas trop. Peut-être de moi, de la vie ou de la mort… », nous confie le romancier.
Écrivant principalement la nuit, Bellande crée une atmosphère immersive avec une playlist adaptée à son récit. La musique demeure une constante, l’aidant à s’évader dans les mondes de ses personnages. Son inspiration provient de l’adrénaline de voir naître une histoire au fil des pages, puisant dans des éléments tels que le mal quotidien, l’amour, la peur, son pays, les femmes, la vie et la mort.
Bien qu’il lise divers auteurs, _ il cite Dany Laferrière, Guillaume Musso, Gary Victor, Evens Wêche _ ce sont plutôt les livres eux-mêmes qui l’influencent. Des œuvres telles que « Au péril de te perdre » d’Angélique Daniel et des classiques comme « Le Petit Prince » laissent des traces indélébiles dans sa vie de lecteur et d’écrivain. À cette catégorie qui l’a marqué il rajoute d’autres livres comme « Le Petit Prince », « La ferme des animaux », « Parce que je t’aime », « Gouverneur de la rosée », « La plus secrète mémoire des hommes », entre autres.
Son premier livre, « La vengeance est un plat empoisonné, » mêle habilement présent et passé, un défi surmonté malgré l’envie de l’abandon et les temps morts. « J’ai écrit ce livre pendant environ deux ans. La charpente du livre est un peu difficile. Je me suis permis de prendre pour modèle un grand écrivain français, Guillaume Musso. Un mélange du présent et du passé. Deux héroïnes. Cela demande une concentration optimale et surtout des relectures encore et encore pour éviter des erreurs trop évidentes comme par exemple qu’une scène du passé se retrouve en désaccord avec une scène du présent. Donc, mon plus grand défi a été les abandons, les temps morts. »
L’auteur explique que son deuxième roman « J’ai assassiné le président » est, entre guillemets, un roman politique, parce qu’il y attaque le système politique. Il le considère comme un cri d’alarme pour jeter à la face des dirigeants du pays la rage qui l’habite ainsi que ces sans-voix que sa plume défend. « J’ai assassiné le président » est un livre révolutionnaire pour son auteur.
Bellande souligne l’importance des lecteurs, considérant leurs commentaires comme une façon de revivre la satisfaction de l’instant initial de création. « Il n’y a pas meilleure sensation qu’un lecteur satisfait. Je crois que la finalité est de conquérir le lecteur, de provoquer chez lui des sentiments, des réactions. Je vous donne une anecdote : Souvent quand je reçois un nouveau commentaire d’un lecteur je relis le texte commenté (en tout ou en partie) comme une façon de revivre au vif la satisfaction du lecteur. Qui pense que sans le regard des autres, sans les lecteurs le livre n’est rien. Normalement, ce sont les lecteurs qui feront de l’œuvre ce qu’elle sera : un best-seller, un Goncourt… », affirme l’auteur.
Actuellement, aucune date de vente-signature n’est annoncée, mais les intéressés peuvent se procurer ses œuvres sur le site d’achat en ligne Amazon. Pour conclure, l’auteur encourage ceux qui veulent prendre la plume à ne pas abandonner leurs rêves, à persévérer malgré les multiples refus et critiques malveillantes. Il rappelle que le chemin de l’écriture à la publication s’avère sinueux, mais que la persévérance finit toujours par payer.